Archive for December, 2023

Loi immigration : la CGT, par la voix de Sophie Binet, appelle à « la désobéissance civile »

December 21, 2023

jeu. 21 décembre 2023 à 11:32 AM UTC+1

Sophie Binet, ici prononçant un discours lors d’une manifestation convoquée par des associations et ONG de défense des immigrés et par la CGT, devant l’Assemblée nationale à Paris, le 11 décembre 2023.
ALAIN JOCARD / AFP Sophie Binet, ici prononçant un discours lors d’une manifestation convoquée par des associations et ONG de défense des immigrés et par la CGT, devant l’Assemblée nationale à Paris, le 11 décembre 2023.

LOI IMMIGRATION – La fronde commence à s’organiser après le vote de loi immigration au Parlement. La numéro un de la CGT Sophie Binet a ainsi appelé ce jeudi 21 décembre à la « désobéissance civile » face à ce texte, qui remet en cause « tous nos principes républicains »« La CGT appelle à la désobéissance civile et à la multiplication d’actions de résistance contre cette loi » qui « remet en cause en profondeur tous nos principes républicains » et « déroule le tapis rouge à l’extrême droite », a déclaré Sophie Binet au micro de RMC.

Après la loi immigration, ces Français immigrés et descendants d’immigrés partagent leur choc

En discussion avec d’autres organisations syndicales, des associations et des personnalités, la CGT souhaite organiser dans les prochaines semaines « des initiatives d’ampleur pour permettre à celles et ceux qui ne se reconnaissent pas dans cette France “lepénisée” de montrer leur détermination à faire respecter les valeurs de solidarité », a ajouté la responsable.

La nouvelle loi instaure dans son article 19 un délai de cinq ans pour les étrangers non européens en situation régulière qui ne travaillent pas, et de trente mois pour les autres, avant d’être éligibles à des prestations comme les allocations familiales ou l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA), versée aux personnes âgées de 60 ans ou plus en situation de perte d’autonomie.

Sophie Binet appelle à « faire primer la solidarité »

Les 32 départements dirigés par la gauche, dont Paris, ont annoncé mercredi qu’ils n’appliqueront pas le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’APA prévu par la nouvelle loi immigration.

« C’est ce qu’il faut faire partout », a lancé Sophie Binet, appelant à « faire primer la solidarité ». Selon elle, Emmanuel Macron « s’enferre dans un naufrage politique et moral ».

« Le Titanic avait commencé à couler avec la réforme des retraites, là on touche le fond avec cette loi qui incarne le monde de l’argent et de l’idéologie rance et xénophobe d’extrême droite », a-t-elle dit.

À propos des départements frondeurs, le président de LR Éric Ciotti a tenu ce jeudi sur France Inter un discours bien différent« On est dans une République bananière ? Il y aurait des petits roitelets locaux qui décideraient de ne plus appliquer les lois de la République ? », a interrogé le député des Alpes-Maritimes, dénonçant la « sédition » de ces présidents de départements. « Tout le monde doit appliquer les lois de la République, et a fortiori quand on est élu », a insisté Éric Ciotti.

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Loi immigration: Éric Cantona, Laure Calamy et 150 personnalités demandent à Macron de ne pas promulguer le texte

December 21, 2023

Des dizaines d’acteurs, syndicalistes et politiques signent ce jeudi 21 décembre un appel contre la promulgation de la loi immigration lancé par le journal L’Humanité. On y retrouve notamment Annie Ernaux, Sophie Binet, Jean-Pierre Daroussin ou encore Alice Diop.

Eric Cantona© AFP

“Monsieur le président, ne promulguez pas la loi immigration!” À l’initiative du quotidien communiste L’Humanité, des dizaines d’intellectuels, artistes, syndicalistes et élus exhortent ce jeudi 21 décembre Emmanuel Macron à renoncer au texte voté à l’Assemblée nationale.

Plus de 150 personnes ont signé un appel publié sur le site du journal fondé par Jean-Jaurès. Dans cette liste figurent l’ex-footballeur et acteur Éric Cantona, la cinéaste césarisée Alice Diop, la prix Nobel de littérature Annie Ernaux, la secrétaire générale de la CGT Sophie Binet, ainsi que les acteurs Jean-Pierre Daroussin et Laure Calamy.

Le philosophe Étienne Balibar et l’historien Pierre Rosanvallon ont signé ce texte, qui affirme que la loi immigration est “véritable marchepied à l’idéologie nationaliste de l’extrême droite”.

“Ce texte fracture les fondements de notre République”

De nombreux élus PS, EELV et PCF sont signataire de l’appel, comme la maire de Paris Anne Hidalgo, le maire de Grenoble Eric Piolle, le sénateur Yannick Jadot ou le député du Nord Fabien Roussel. Tout comme Manuel Bompard et Jean-Luc Mélenchon, figures de LFI.”Soutenu par le RN, ce texte, adopté sans réel débat au Parlement, fracture le camp présidentiel mais, surtout, les fondements de notre République”, peut-on lire dans le texte publié sur le site du journal L’Humanité.

“En instillant le poison xénophobe de la préférence nationale, en remettant en cause le droit du sol, il bafoue les principes d’égalité et de non-discrimination, socle de notre démocratie fraternelle”, dénoncent les signataires.-50% sur les packs Alarme

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“Face à ce danger, nous, citoyennes et citoyens soucieux du vivre-ensemble, appelons le chef de l’État à se ressaisir. Ne promulguez pas ce texte de tous les dangers!”

La fronde contre la loi immigration est montée d’un cran ce mercredi, au lendemain du vote du texte. Les 32 départements dirigés par la gauche ont annoncé qu’ils “n’appliqueront pas” le durcissement des conditions de versement aux étrangers de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Plus de 60 présidents d’universités, dans tout le pays, ont aussi dénoncé les mesures contenues dans le projet de loi.

Sur France 5 mercredi soir, Emmanuel Macron a affirmé que la loi sur l’immigration constitue “un bouclier qui nous manquait”. Pour le président de la République, le projet de loi “est un texte qui reste utile”, et certaines dispositions “même si elles ne plaisent pas, ne justifiaient pas de tout bloquer”.

(2)”Contrôler l’immigration, améliorer l’intégration adoption du projet de loi après accord de la commission mixte paritaire “

December 20, 2023

Contrôler l’immigration, améliorer l’intégration : adoption du projet de loi après accord de la commission mixte paritaire

Séance publique

Mardi 19 décembre 2023

Visa | Copyright : iStock – alzay

Mardi 19 décembre soir, l’Assemblée a adopté sur le rapport de la commission mixte paritaire (CMP), le projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration.

Voir le texte de la CMP

[Voir le scrutin] [Voir la vidéo du vote]

l’Assemblée avait auparavant rejeté la motion de rejet préalable déposée par Mathilde Panot [Voir le scrutin]

Voir la séance de mardi soir

Mardi 12 décembre, le Gouvernement a convoqué une commission mixte paritaire (CMP)composée de 7 députés et de 7 sénateurs, chargée de proposer un texte sur les dispositions restant en discussion du projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration. Les membres de la CMP sont parvenus à un accord.

Lundi 11 décembre 2023, l’Assemblée avait rejeté, en première lecture, le projet de loi pour contrôler l’immigration, améliorer l’intégration, après l’adoption d’une motion de rejet préalable.

Rapporteurs : Ludovic Mendes (RE), Philippe Pradal (HOR), Olivier Serva (LIOT), Florent Boudié (RE) et Élodie Jacquier-Laforge (Dem)

Voir l’analyse du scrutin sur la motion de rejet préalable

Voir la vidéo

Voir le dossier législatif

QUOTAS, FIN DU DROIT DU SOL, PRESTATIONS SOCIALES… CE QUE CONTIENT LA LOI IMMIGRATION VOTÉE PAR LE PARLEMENT

December 20, 2023

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Marie-Pierre Bourgeois

Loi immigration: que contient le texte adopté à l’Assemblée?

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Les députés et les sénateurs ont voté mardi soir un texte de compromis sur la loi immigration. Plusieurs dispositions vont changer profondément l’accès à la nationalité française ou aux allocations familiales.

Un accouchement dans la douleur. Après des heures de négociations et tractations, les députés et les sénateurs ont voté mardi soir le projet de loi immigration issu de la commission mixte paritaire (CMP) chargés d’aboutir à un compromis.

La version finale du texte contient de très nombreuses concessions de la majorité présidentielle à la droite. BFMTV.com détaille le contenu du projet de loi sur lequel les parlementaires sont tombés d’accord.

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• L’accès aux prestations sociales désormais conditionné à la durée de séjour et à un travail

La question d’une présence minimale en France pour des étrangers pour pouvoir accéder à des prestations sociales a fait longuement débat entre les LR et la macronie.

Aujourd’hui, pour toucher des prestations sociales, il faut être en situation régulière, c’est-à-dire avoir un titre de séjour en cours de validité. Les durées de résidence nécessaires pour toucher ces prestations varient selon les allocations, mais elles sont généralement de quelques mois.

Il a finalement été décidé que, pour les allocations familiales tout comme pour l’allocation personnalisée d’autonomie, destinées aux personnes de plus 60 ans en perte d’autonomie, elles seraient soumises à une présence en France depuis au moins 5 ans pour les personnes sans-emploi. Les personnes qui travaillent, pourront, elles, y accéder dès trente mois d’activité.

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Pour l’accès à l’Aide personnalisée au logement (APL), qui a failli faire capoter l’accord, il faudra également avoir passé cinq ans en France pour les étrangers qui ne travaillent pas avant de pouvoir les toucher. Les personnes en emploi devront attendre trois mois.

• La création d’un titre de séjour “exceptionnel” pour les métiers en tension

Dans la version initiale du gouvernement, un titre de séjour devait être créé pour les travailleurs sans-papiers dans les métiers en tension comme la restauration ou le BTP. Ce dispositif avait été vu comme un geste vis-à-vis de l’aile gauche de la macronie et la garantie que la loi immigration serait “équilibrée”.

Mais la droite avait fait de ce titre de séjour un casus belli. Dans la version finale de l’accord, il s’agit finalement d’une régularisation “exceptionnelle” à la discrétion des préfets.

Ce titre de séjour pourra être délivré à condition d’avoir résidé en France pendant au moins trois ans et exercé une activité salariée durant au moins 12 mois sur les 24 derniers. Cette “expérimentation” ne s’appliquera que jusqu’à fin 2026. Une nouvelle mouture de ce titre de séjour devra alors être actée par la loi ou supprimée.

Seule concession faite à la macronie: alors qu’en l’état actuel du droit, un travailleur sans-papiers ne peut demander un titre de séjour qu’en passant par son employeur qui se rapproche de la préfecture, il pourra faire la démarche désormais seul.

• L’instauration de quotas migratoires

La copie du texte porté par Gérald Darmanin ne contenait aucune mesure liée à l’instauration de quotas qui fixeraient le nombre de personnes auxquelles on peut attribuer un titre de séjour chaque année.

La droite avait voté au Sénat la création de quotas de personnes admises à séjourner sur le territoire pour une durée de 3 ans sur des motifs économiques. Une partie de la macronie estime que cette mesure pourrait être rétoquée devant le Conseil constitutionnel.

La mesure a cependant bien été retenue dans l’accord tout comme la tenue annuelle d’un débat sur l’immigration.

• La création de la déchéance de nationalité pour les auteurs d’homicide volontaire contre les forces de l’ordre

Tiraillée, la majorité présidentielle a accepté de donner son accord pour déchoir de sa nationalité une personne en situation de binationalité condamnée pour homicide volontaire contre les policiers ou les gendarmes.

Ce geste a une importance très symbolique: Emmanuel Macron avait pris clairement ses distances avec la mesure en 2016.

• La fin de l’automaticité du droit du sol

La question du droit du sol, qui pose le principe que toute personne née en France est française, n’était pas contenue dans la version initiale du gouvernement. Les sénateurs avaient mis fin à son automaticité dans les débats à la chambre haute et ont obtenu gain de cause.

Il faudra désormais qu’une personne née en France de parents étrangers fasse la demande entre ses 16 ans et ses 18 ans pour obtenir la nationalité française. La droite a également obtenu l’assurance qu’une personne condamnée pour crime ne pourra plus obtenir la nationalité française.

• Le rétablissement du “délit de séjour irrégulier”

Levé par François Hollande en 2012, le rétablissement du “délit de séjour irrégulier” a été retenu en dépit des vives critiques de la majorité présidentielle qui le jugeait inutile.

Toute personne présente illégalement en France pourra désormais se voir infliger une amende, sans peine de prison.

• Les mineurs interdits dans les centres de rétention administrative

Rare victoire de la macronie, les mineurs ne pourront plus être placés en centre de rétention administrative. En l’état actuel du droit, des enfants peuvent être placés avec leurs parents dans ces lieux avant d’être expulsés du territoire français.

• La possibilité de faire venir sa famille par le regroupement familial durcie

L’accord conclu durcit considérablement les conditions de séjour pour permettre à un étranger résidant en France de faire venir sa famille. Il va désormais devoir passer au moins 24 mois sur le territoire contre 18 mois actuellement pour pouvoir faire une demande.

Il doit également avoir des ressources “stables, régulières et suffisantes”, avoir accès à l’assurance maladie et en cas d’union ou de concubinage, avoir un conjoint d’au moins 21 ans et non 18 ans comme c’est le cas aujourd’hui.

• La création d’une caution pour les étudiants étrangers

Les étudiants étrangers devront désormais s’acquitter d’une caution à déposer auprès de l’État français lors d’une demande de visa étudiant. La mesure vise à couvrir le coût de potentiels “frais d’éloignement”.

Le dispositif avait été ardemment combattu par la majorité présidentielle et notamment par le Modem qui y voyait le risque de décourager les étudiants internationaux à venir étudier en France.

• L’aide médicale d’État exfiltrée du texte mais des restrictions pour les étrangers malades

Les sénateurs avaient voté la fin de l’Aide médicale d’État en novembre. Ce dispositif concerne 320.000 personnes par an et permet une prise en charge à 100% de la plupart des frais médicaux, hospitaliers et pharmaceutiques. Elle est ouverte aux étrangers en situation irrégulière, qui ne possèdent ni titre de séjour, ni document attestant d’une demande en cours de titre de séjour.

La droite a finalement accepté de renoncer à la fin de l’AME qui aurait de toute façon eu toutes les chances d’être censurée devant le Conseil constitutionnel. En échange, un projet de loi sur l’AME sera présenté “au début de l’année 2024”, d’après un courrier d’Élisabeth Borne envoyé à Gérard Larcher.

L’accord comprend cependant en revanche une restriction de l’accès au titre de séjour pour les étrangers malades. Il ne sera plus possible de venir en France pour se faire soigner sauf s’il n’existe pas “de traitement approprié” dans le pays d’origine du pays.

SUR LE MÊME SUJET

La prise en charge par la sécurité sociale sera également exclue si le malade a des ressources considérées comme suffisantes.

DOSSIER : 

PROJET DE LOI IMMIGRATION

#Courses–«Panier de courses franceinfo : une hausse des prix spectaculaire pour Noël, le prix du foie gras et de la dinde s’envolent »–#PanierDeCourses

December 18, 2023

Article rédigé par Théo Uhart – Géraldine Houdayer

Radio France

Publié le 15/12/2023 06:00 Mis à jour le 15/12/2023 06:49

Temps de lecture : 3 min

Le panier de courses de Noël 2023. Image d'illustration. (STEPHANIE BERLU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
Le panier de courses de Noël 2023. Image d’illustration. (STEPHANIE BERLU / FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Notre panier de courses, dimensionné pour un repas pour six personnes, a pris plus de vingt euros depuis l’an dernier.

Une hausse impressionnante. Le total de notre panier de courses franceinfo spécial Noël, en partenariat avec France Bleu et le cabinet NielsenIQ, est en hausse de 22 euros par rapport à l’an dernier. Dimensionné pour un repas pour six personnes, ce panier coûtait 122,45 euros* l’an dernier, contre 144,36 euros cette année.

Le ticket de caisse de notre panier de courses de Noël 2023, pour un repas pour six personnes. (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)
Le ticket de caisse de notre panier de courses de Noël 2023, pour un repas pour six personnes. (STEPHANIE BERLU / RADIO FRANCE)

Deux produits sont à l’origine de près de la moitié de cette spectaculaire augmentation : la dinde et le foie gras. À eux deux, ils totalisent une augmentation de 11 euros. Il faut dire qu’ils pèsent déjà très lourd dans le budget de ce repas : ils comptent pour près d’un tiers du total, 46,40 euros sur 144.

En cause, dans les deux cas, les conséquences de la grippe aviaire de l’an passé, qui avait amené la destruction de très nombreux élevages. Ces derniers n’ont pas été complètement reconstitués, provoquant une tension sur l’offre. Et puis, conséquence indirecte de cette épidémie, des éleveurs ont commencé à vacciner leurs canards, et le coût de vaccination se reporte aussi dans les rayons.

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Par ailleurs, la bouteille de champagne a augmenté de plus de trois euros sur un an. La boîte de chocolats est aussi en hausse de plus de 3 euros et coûte désormais 13,03 euros. Pourtant, dans ce dernier exemple, sur la majorité des références, le poids du ballotin est passé de 350 à 345 grammes. C’est un cas typique de “shrinkflation”, où le prix augmente et la quantité baisse, de manière souvent peu perceptible pour le consommateur, de telle sorte que la hausse au kilo est en fait plus importante.

Les prix en hausse à l’approche des fêtes

C’est un ressenti assez régulier dans les rayons des supermarchés : l’impression que les prix des produits festifs augmentent lorsque les fêtes approchent. On a donc comparé le prix de notre panier lors de la semaine 45, du 6 au 12 novembre, et lors de la semaine 48, du 27 novembre au 3 décembre. Et le résultat est assez net : près de deux euros de différence sur le ticket de caisse pour nos treize produits.

C’est particulièrement vrai sur le saumon fumé par exemple. Si notre paquet de saumon fumé de 300 g de marque distributeur a pris 1,71 euro depuis l’an dernier, il a surtout augmenté d’un euro entre le début et la fin du mois de novembre 2023. Il était affiché dans les rayons à 13,30 euros la semaine du 27 novembre, contre 12,26 euros la semaine du 6 novembre. 

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Faire des “achats malins”

Conséquence de ces prix en hausse sur les produits festifs, et plus généralement de la forte inflation qui grève les portefeuilles depuis deux ans, les consommateurs se détournent des produits “premium” au profit de produits plus simples en grande surface. Ainsi, les ventes de champagne ou de foie gras s’effondrent depuis deux ans, au profit du crémant ou des rillettes, qui voient leurs ventes progresser.

Alors, si vous avez quand même envie de vous faire plaisir, Emmanuel Cannes, expert prix et inflation chez NielsenIQ, conseille de faire des “achats malins”. Il faut bien sûr regarder les promotions, mais surtout ne pas hésiter à s’éloigner des rayons spéciaux pour Noël ! “Parfois le même produit au rayon festif est plus cher que dans son rayon d’origine. Même à l’intérieur du magasin, il faut peut-être aller voir aussi le produit identique dans son rayon habituel” pour comparer, en faisant attention au prix au kilo.


Méthodologie

*Le prix du panier de l’an dernier a été légèrement revu par l’institut NielsenIQ. Les produits de fête sont des produits particuliers, qui ne sont pas toujours disponibles de la même façon d’une année sur l’autre. Alors, pour pouvoir comparer des produits identiques, et ainsi ne pas biaiser l’analyse, ils sont partis de produits disponibles l’an dernier et cette année. Deux produits ont donc vu leur prix légèrement réhaussé sur le ticket de l’an dernier : le foie gras et les fruits secs. 

Pour 2023, les prix ont été obtenus par la moyenne des prix des produits présents dans notre panier. Le panachage entre marques et MDD a été décidé afin de coller au mieux aux habitudes de consommation des Français. Les prix affichés sont ceux de la semaine 48 (du 27 novembre au 3 décembre 2023). Pour établir une augmentation des prix à l’approche des fêtes, nous avons aussi regardé la moyenne des prix de la semaine 43. Voir les 361 commentaires

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